Le GDS 63 et le conseil départemental du Puy-de-Dôme (partenaires financiers) ont décidé à partir de février 2023 de financer à 100% l’analyse besnoitiose lors de l’introduction de bovins en élevage. Cela implique un dépistage sérologique, gratuit, systématique lors d’introduction de bovins dans une exploitation. Cette nouvelle action est essentielle pour limiter la diffusion de la maladie dans les élevages. En complémentarité d’une gestion sanitaire préventive, un formulaire spécifique « billet de garantie conventionnelle » est mis à disposition sur simple demande au GDS ou auprès de votre vétérinaire, lors d’achats de bovins en élevage. Celui-ci permet de réaliser des analyses préventives pour éviter l’introduction de maladies (exemple : IBR, BVD, Paratuberculose, Besnoitiose, Néosporose…) et permet également de contractualiser entre acheteurs et vendeurs en cas d’analyse positive. Ce billet de garantie conventionnelle est un outil pour protéger vos cheptels souches.

Fait marquant de la semaine : les vaccins sont là !


A venir : un webinaire le 25 juillet ! (lien à venir)


A la date du 17 juillet, il n’y a pas de foyer dans le Puy-de-Dôme. En Savoie et Haute Savoie, il y a 26 foyers répartis dans 5 communes. 80% de ses foyers se situe sur 2 communes : la commune d’Entrelacs en Savoie et la commune de Faverges Haute Savoie.


Une zone réglementée, constituée de la zone de protection et de la zone de surveillance, est en place autour des foyers. Celle-ci s’est étendue vers l’Est depuis ce début de semaine. Sur ces zones les mouvements d’animaux sont strictement interdits.

 

 

Le fait majeur, cette semaine : l’arrivée des vaccins depuis l’Afrique du Sud, le 15 juillet, commandés par l’Etat 48h après l’annonce du premier foyer. La mise en place de la vaccination s’organise activement dans les zones, et va se faire rapidement, dès le 21 juillet. Les vétérinaires, les éleveurs, les GDS et l’administration préparent la campagne de vaccination. Il y a un besoin important de parcs de contention pour pouvoir réaliser la vaccination au pâturage. En effet, le déplacement des animaux étant strictement interdit, la vaccination doit donc être réalisées sur place, là où se trouvent les animaux.

 

 

En plus des zones de protection et de surveillance, une nouvelle zone périvaccinale de 20 km autour de la zone réglementée sera instaurée pour renforcer la surveillance.
Tous les leviers au sein des zones touchées sont mis en œuvre : la vaccination, la surveillance des troupeaux, le dépeuplement des foyers et les restrictions aux mouvements. L’ensemble de ces actions sont absolument nécessaires pour maitriser puis éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse.


L’abattage des animaux, bien qu’extrêmement éprouvant pour les éleveurs concernés, demeure un outil sanitaire indispensable et non substituable pour enrayer efficacement la propagation du virus dans les zones infectées. Il s’agit d’une mesure radicale mais essentielle, consistant à dépeupler l’ensemble des animaux appartenant au même lot qu’un individu testé positif. Cette intervention permet non seulement d’éliminer toute source potentielle de multiplication du virus, mais aussi de prendre un temps d’avance sur la maladie, en interrompant sa dynamique de transmission avant qu’elle ne s’étende à d'autres exploitations. C’est une décision difficile, mais absolument cruciale pour contenir l’épizootie, protéger la filière animale et limiter les conséquences économiques et sanitaires à long terme.


Nos recommandations sont :

 

  • Limitez les échanges d’animaux à proximité des zones concernées et les visites d’élevage.
  • Limitez les lieux de ponte des insectes, principalement taons et stomoxes, qui correspondent à des zones un peu humides. Les fumiers et lisiers sont des endroits favorables. Les gîtes larvaires peuvent être traiter aux larvicides, pour baisser la pression en insectes. Mais restons vigilants dans l’utilisation de ces produits.

 

En cas de forte fièvre avec apparition de nodules dans les 24 à 48h, isolez immédiatement les animaux malades et ne les déplacez pas ; alertez sans délai votre vétérinaire sanitaire.

A noter : bien que les chevaux ne soient pas sensibles au virus de la DNC, les détenteurs d’équins sont appelés à vigilance concernant les règles de biosécurité. Les chevaux attirent en effet beaucoup les insectes vecteurs impliqués dans la diffusion de la DNB : les taons et les stomoxes. Ces détenteurs sont appelés à respecter les mesures de biosécurité :


https://www.gdsfrance.org/filiere-equine-et-dnc-une-vigilance-necessaire-pour-proteger-les-elevages-bovins/

 

Restons vigilants et gardons à l’esprit que l’action sanitaire fait appel à notre responsabilité individuelle. Chacun a un rôle à jouer, et ce sont la somme des actions individuelles et l'engagement de tous qui permettent de protéger efficacement le collectif et l’ensemble d’une filière.

 

Plus d’infos :

 

Fiche réflexe et fiche biosécurité sur : https://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-bovine-a6240.html


Foire aux questions du Ministère de l’Agriculture : https://agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins-dnc-foire-aux-questions


Dossier de presse du Ministère de l’Agriculture : https://agriculture.gouv.fr/dossier-de-presse-dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins

La Dermatose Nodulaire Contagieuse, une maladie virale impactant uniquement les bovins, les zébus et les buffles d'eau.


Cette maladie virale est classée par la réglementation européenne à éradication obligatoire et immédiate. Elle n’est pas transmissible à l’homme. La mortalité bovine est importante, elle est estimée à 10 à 15% et plus de 80% des animaux sont malades. La dermatose Nodulaire contagieuse est bien connue en Afrique depuis les années 30. Les impacts du changement climatique font que cette maladie évolue en Europe.


A la date du 10 juillet, la situation en France est la suivante : la dermatose nodulaire contagieuse, a été détectée le dimanche 29/06, à ce jour, 10 foyers sont confirmés en Savoie. Les services de l’Etat ont mis en place une zone de protection de 20 km et une zone de surveillance de 50 km autour des foyers pour limiter la propagation. Des visites vétérinaires sont prévues dans les élevages.


Les animaux malades et les animaux ayant un lien épidémiologique sont abattus. Cette solution doit permettre de limiter la propagation conformément à la réglementation européenne de la Loi de Santé Animale.


A l’intérieur des zones touchées, il ne faut pas déplacer les animaux, quelle que soit l’espèce, jusqu’à nouvel ordre, et cela pour ne pas déplacer les vecteurs ou des animaux en phase d’incubation. Il faut surveiller quotidiennement l’état de santé des animaux, passez régulièrement la main sur le cuir pour détecter rapidement une éventuelle apparition de nodules, restreindre l’accès de l’élevage aux intervenants totalement indispensables et tenir un registre des personnes entrant dans l'élevage.


Il n’y a pas de foyer dans le Puy-de-Dôme à ce jour.


Comment se manifeste la maladie ?

La période d'incubation de la DNC varie entre 4 et 14 jours, pouvant aller jusqu’à un mois. A l’issue de cette période d’incubation, plusieurs signes généraux peuvent apparaître : fièvre pouvant atteindre 41°C ; abattement ; anorexie ; chute de lactation ; hypertrophie des ganglions lymphatiques ; nodules sur la peau, les muqueuses, les membranes et les organes internes.

Ces symptômes peuvent entraîner la mort des animaux.


Pour plus d’information sur le diagnostic et la gestion de la dermatose consultez le document complet et détaillé du ministère de l’agriculture ainsi que la fiche réflexe.


Cette maladie se transmet principalement par les insectes piqueurs comme les taons et les mouches piqueuses.


Les insectes piquent un animal infecté, prennent le virus avec leur salive, puis le transmettent à un autre animal en le piquant à son tour. Les insectes piqueurs véhiculent le virus mais ne sont pas contaminant à vie, ce qui se distingue des culicoïdes qui véhiculent le virus tout au long de leur vie.

La maladie se transmet également, mais plus faiblement, par contact étroit entre animaux, par la salive, le lait, les plaies et la semence.
Le virus peut aussi être transporté par le matériel contaminé comme les aiguilles, outils de traite, véhicules, vêtements, bottes, personnes.

Il est recommandé de limiter les échanges d’animaux à proximité des zones concernées.


Pour s’en prémunir à l’échelle de votre élevage :

  • Limiter les échanges et les introductions d’animaux
  • Limiter les visites d’élevage si possible
  • Gérer les zones de prolifération des stomoxes si possible, qui font leur développement larvaire dans la paille humide, mélangée ou non aux déjections animales. Il convient donc de retirer fréquemment le fumier, et de maintenir la propreté du bâtiment et de ses abords. Il est également possible de traiter aux larvicides les gîtes larvaires ou de les recouvrir par une bâche noire qui créera une barrière physique, une augmentation de la température qui favorisera l’élimination des larves de stomoxes.

En cas de doute ou de suspicion isolez immédiatement les animaux malades et ne déplacez pas les animaux ; alertez sans délai votre vétérinaire sanitaire.

Les mouvements d’animaux sont donc interdits dans les zones touchées. Il n’y a pas pour l’instant d’autre restriction de mouvement en lien avec la DNC, les échange intra-UE sont possibles.

L’Italie étant également concernée, elle est soumise à la même réglementation, ce qui entraîne des interdictions de mouvement en Lombardie.
Enfin, la France a demandé l’autorisation à l’UE de pouvoir mettre en place une stratégie vaccinale afin d’éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse, comme cela a été fait dans les Balkans en 2016.


Pour plus d’informations consultez les pages suivantes :

 

Au 25 juillet, 39 foyers sont confirmés : 19 en Savoie et 20 en Haute-Savoie. La zone réglementée a été étendue vers l’est. Elle compte aujourd’hui plus de 751 communes, sur 4 départements (Savoie, Haute-Savoie, Ain et Isère), et empiète aussi en Suisse et récemment en Italie, où les mêmes règles de gestion sont appliquées.

DNC 20250724 zones reglementees

Les chantiers de vaccination, réalisés par les vétérinaires avec l’appui des éleveurs, ont débuté le 19 juillet. La stratégie vaccinale concerne l’ensemble des bovins, quel que soit leur âge, situés dans la zone dite « réglementée » qui se déploie sur 50 kilomètres de rayon autour des foyers, soit environ 310 000 bovins.

Nos recommandations sont :

  • Limitez les échanges d’animaux à proximité des zones concernées et les visites d’élevage.
  • Limitez les lieux de ponte des insectes, principalement taons et stomoxes, qui correspondent à des zones un peu humides. Les fumiers et lisiers sont des endroits favorables. Les gîtes larvaires peuvent être traiter aux larvicides, pour baisser la pression en insectes. Mais restons vigilants dans l’utilisation de ces produits.

En cas de forte fièvre avec apparition de nodules dans les 24 à 48h, isolez immédiatement les animaux malades et ne les déplacez pas ; alertez sans délai votre vétérinaire sanitaire.

A noter : bien que les chevaux ne soient pas sensibles au virus de la DNC, les détenteurs d’équins sont appelés à vigilance concernant les règles de biosécurité. Les chevaux attirent en effet beaucoup les insectes vecteurs impliqués dans la diffusion de la DNB : les taons et les stomoxes. Ces détenteurs sont appelés à respecter les mesures de biosécurité :


https://www.gdsfrance.org/filiere-equine-et-dnc-une-vigilance-necessaire-pour-proteger-les-elevages-bovins/

Restons vigilants et gardons à l’esprit que l’action sanitaire fait appel à notre responsabilité individuelle. Chacun a un rôle à jouer, et ce sont la somme des actions individuelles et l'engagement de tous qui permettent de protéger efficacement le collectif et l’ensemble d’une filière.

Plus d’infos :

Fiche réflexe et fiche biosécurité sur : https://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-bovine-a6240.html


Foire aux questions du Ministère de l’Agriculture : https://agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins-dnc-foire-aux-questions


Dossier de presse du Ministère de l’Agriculture : https://agriculture.gouv.fr/dossier-de-presse-dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins